Ma rencontre avec l'Afrique Subsaharienne

Deux semaines au Togo

Mes premiers jours à Lomé

- 21 avril 2023 -

Cet article est le premier de ma série sur le Togo. Cliquez-ici pour voir les autres articles.

Informations générales

  • Nombre d'habitants : 8.6 M
  • Langue officielle : Français
  • Capitale : Lomé
  • Surface : 56 785 km²

Informations générales

  • Nombre d'habitants : 8.6 M
  • Langue officielle : Français
  • Capitale : Lomé
  • Surface : 56 785 km²

Quand partir au Togo ?


Je suis parti au Togo au mois de février. Température à Paris : 3°C, température à Lomé : 35°C avec 80% d’humidité. A la sortie de l’avion, la chaleur est étouffante. Il faut dire que nous n’avons pas choisi la meilleure période pour y aller. Mais ne vous inquiétez pas, on s’y fait au bout de quelques jours. Nous sommes arrivés à Lomé de nuit. Notre premier arrêt fut donc d’aller à l’hôtel pour une bonne nuit de sommeil. Nous avons dormi à l'hôtel "Le Fleuron" (6.180582, 1.174032) pour environ 15€ la nuit par chambre. Au réveil, nous étions prêts à découvrir le pays ! La chaleur est encore plus écrasante qu’à notre arrivée de nuit, mais notre corps commence doucement à s’y habituer.

Avant de m’aventurer plus loin dans ce récit, je dois vous expliquer qui était mes compagnons de voyage. J’ai décollé de France avec ma famille ainsi qu’une famille d’amis. En arrivant au Togo, nous avons rejoint Kokou et Amélé. Cette dernière est une amie française de longue date. Le Togo n’est pas nouveau pour elle, elle y a passé de nombreux mois étalés sur ces dernières années. Aujourd’hui, elle est mariée avec Kokou, un togolais originaire de Lomé. Depuis 4 ans leur vie alterne entre des moments en France et d’autres au Togo. Amélé est la présidente de l’association Katsatsa France Togo, une association solidaire qui a pour but de développer la solidarité, la coopération et la citoyenneté, notamment en créant de l'emploi au Togo, en valorisant les commerces artisanaux et en intervenant au sein des établissements scolaires et des villages reculés. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous recommande de faire un tour sur leur page Facebook en cliquant ici.

logo association katsatsa france togo

Reprenons le récit, au réveil nous sortons dans la rue dans le but d’aller déguster des noix de coco fraîches pour le petit déjeuner. Le dépaysement est total ! Ici, pas de routes goudronnées, mais des chemins en terre de couleur orange vif. Nous croisons des femmes, que nous appelons affectivement « Tata », portant sur leurs têtes des dizaines d’ananas. Sur le bord de la route, nous passons à côté d’enfants en uniforme revenant de l’école ou encore d’un homme en train de se faire couper les ongles par un jeune. Nous arrivons chez la « Tata » qui vend des noix de coco. Elle les découpe sans effort, en plein soleil avec une énorme machette pour en libérer l’eau fraiche se trouvant à l’intérieur. Ici, absolument tout semble différent de chez nous, différent du monde occidental. Je dois le dire, c’est assez déstabilisant. Mais ça fait beaucoup de bien ! Moi qui cherchais une coupure avec mon travail, me voilà servi. Pas une seule fois je n’y ai pensé pendant mes deux semaines tellement le séjour était en permanence rythmé par de nouvelles découvertes.

La rue derrière notre hôtel. Un enfant en uniforme revient de l'école.

Après notre copieux petit déjeuner, nous prenons la voiture en direction du marché. C’est la première fois que nous prenons la route de jour et le spectacle vaut le détour ! Des automobilistes vont et viennent de toutes parts, les motos doublent par la gauche, par la droite, les klaxons résonnent dans les rues. Ici, pas de priorités, la conduite est au « feeling ». Et je dois dire que ça fonctionne plutôt bien. Les chauffeurs sont très attentifs. Les coups de klaxons, qui paraissent inutiles au début, sont en fait leur manière d’annoncer qu’ils prennent la priorité. Bref, ce chaos n’est finalement pas si chaotique, chaque personne y trouve sa place et parvient à se faufiler jusqu’à sa destination. Ceci dit, je déconseille à toute personne n’ayant jamais conduit en Afrique d'essayer au Togo tant les codes sont différents des nôtres. A la place, les taxis (voiture ou moto) sont une alternative pratique et peu onéreuse.

Pas facile de photographier en roulant mais la scène en valait la peine !
Pas facile de photographier en roulant mais la scène en valait la peine !

Arrivés au marché, nous nous rendons compte de l’énormité de ce dernier. Il est de loin le plus grand du pays, il s’étend même sur plusieurs kilomètres ! On raconte même qu’une vie ne suffirait pas pour le parcourir en entier. Vous vous en doutez, vous trouverez là bas tout ce dont vous avez besoin : nourriture, sculptures en bois ou en terre, tissus, épices, etc… Faites toutefois attention à l’heure à laquelle vous vous y rendez. Entre 12h et 14h, les rues principales du marché peuvent être totalement saturées. Au point de devoir marcher les uns collés aux autres sans avoir beaucoup de liberté de mouvement.

Femmes au marché de Lomé

Marché de Lomé

Après avoir fait un tour au marché, je vous recommande d’aller faire une pause sur la plage de Lomé. Elle se situe à seulement quelques rues du marché, c’est un endroit calme et reposant, parfait pour prendre un repas après avoir passé quelques heures entre les étals des marchands. En période chaude, elle est particulièrement agréable. Le vent apporte de la fraîcheur, difficile à trouver ailleurs à Lomé et l’air y est plus respirable. Les petits bars de plage sont idéaux pour faire une pause. Le prix des repas est toutefois plus élevé qu’en centre ville. C'est probablement aussi le meilleur endroit pour profiter du coucher de soleil.

Coucher de soleil sur la plage de Lomé
Coucher de soleil sur la plage de Lomé

Je pense que c’est le bon moment pour vous parler de la nourriture togolaise. Cette dernière est beaucoup plus variée que je ne l’aurais initialement cru. La plupart des plats sont des plats en sauce accompagnés généralement d’un morceau de viande et toujours très épicés. Dans les plats typiques, il y a par exemple la fameuse pâte au manioc appelée "foufou" et souvent accompagnée d'une sauce à l'arachide (azidéssi). Nous avons également gouté le Djenkomé, un plat traditionnel composé de poulet, semoule et tomate principalement. Je vous recommande également la sauce à l'épinard (gboma) qui peut se trouver en accompagnement de nombreux plats.

Djenkomé
Foufou
Amadan

Malgré la diversité des plats, les repas au Togo, ont été pour nous une grande source de frustration. En effet, nous ne pouvions goûter qu'à une toute petite partie de ces plats. En tant que français non habitués à la cuisine africaine, nous ne mangions pas de piments, pas de fruits ou légumes crus, pas de viande. Chacun de ces ingrédients pouvait conduire à un désagrément plus ou moins intense…

Apéro fruité dans un petit village au nord de Kpalimé !
Apéro fruité dans un petit village au nord de Kpalimé !

 Heureusement, certains plats nous sont toujours accessibles. Nous avons ainsi dégusté de grandes assiettes de riz cuisinées avec de la sauce à l’arachide, des bananes plantains frites, de plus ou moins bonnes frites et surtout énormément d’ananas et de mangues. Si vous n’aimez pas les ananas en France à cause de leur acidité, je vous recommande vivement d’essayer au Togo ! Leur goût est exceptionnel et l’ananas fond dans la bouche. Si vous cherchez des choses sucrées à grignoter, je vous recommande des Botokoin (beignets à la banane), des Agbéli kanklo (rochers à la noix de coco), ou encore les Atchonmon (je ne sais toujours pas ce que c’est mais c’est délicieux). Vous vous en doutez mais au Togo, comme dans une bonne partie de l’Afrique, il faut faire très attention à ce que vous mangez. En restaurant, précisez bien que vous ne voulez pas de piment et surtout que tout soit cuisiné avec de la « piota » (eau en poche potable) que ça soit pour les sauces ou même pour laver les fruits et légumes. Sans ça, vous risquez très vite de tomber malade.

Notre petit-déjeuner !
Notre petit-déjeuner !

Après un bon repas, il est temps d’aller se reposer. Au total, nous avons dormi 5 nuits à Lomé, toujours dans le même hôtel (Le Fleuron). Je ne peux donc pas comparer notre hôtel à d’autres mais par rapport aux différents hôtels où nous sommes passés, celui-ci était très bien. Attention, nous sommes au Togo. La Wi-Fi est capricieuse et l’eau courante n’est pas toujours de mise. Cependant, vous aurez le grand confort d’une climatisation dans les chambres, ces dernières sont propres et surtout, l’hôtel a une cour intérieure à l’abri du vacarme de la ville ! Je peux vous assurer que ça fait du bien un peu de calme en plein centre de Lomé.

Un gecko curieux se balade dans notre hôtel
Un gecko curieux se balade dans notre hôtel

Il est maintenant temps pour nous de prendre la direction du village de Gapé. Ce départ est le bon moment pour vous parler d’une autre curiosité togolaise : leur rythme de vie. Il faut savoir que là bas, le rythme est très différent. Leur objectif quotidien est bien différent du nôtre, le but étant de travailler suffisamment pour avoir à manger dans la journée. Ceci étant dit, leur rythme de vie est beaucoup plus tranquille et beaucoup moins stressant. Ici, il n’y a pas de rendez-vous. Vous avez besoin d’un cordonnier ? Pas de soucis vous allez directement à son atelier. S’il est occupé, vous attendez. 10min, 1h, 2h… L’attente peut être longue mais vous avez le temps donc où est le problème ?
Un autre exemple serait justement à propos de ce trajet Lomé-Gapé. Initialement, il faut environ 1h30 pour relier les deux villes. Nous avons mis plus de 3h… Pourquoi ? C’est simple, tout d’abord un arrêt pour le petit déjeuner, puis un nouveau pour acheter de l’eau, un autre pour des ananas, puis du pain, des mangues, etc. Ce jour, il n’y a pas que les arrêts qui nous ont ralenti. La qualité des routes y est pour beaucoup également. Dans le pays, à part les 3 ou 4 routes principales, aucunes d’entre elles ne sont goudronnées. C’est exclusivement de la piste composée de terre rouge. Il convient de bien vous renseigner sur l’état des pistes avant tout trajet pour être certains que le chemin est praticable en fonction de votre type de véhicule. Attention particulièrement pendant la saison des pluies où les pistes sont souvent impraticables avec des véhicules inadaptés.

Panneau directionnel sur la route de Gapé

La suite de mon aventure au Togo dans le prochain article consacré à mes trois jours passés dans un village togolais.

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La ville d'Aného et ses mangroves
Des paysages bien différents